Roger Boisrond

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Autobiographie De Roger Boisrond, réalisateur et producteur de cinéma

Né en Haïti, j'immigre au Québec en 1970 avec mes trois jeunes frères. J'avais treize ans lorsque nous sommes arrivés ici rejoindre nos parents et notre jeune sœur. C’est à Montréal-Nord au village des Fleurs, sur la rue des Perce-Neige que nous verrons les premières neiges au pays de Gilles Vigneault. Puis, la famille décide de s’installer à Rivière- des-Prairies en 1974. En 1983, après avoir complété un baccalauréat en communication à l’Université d’Ottawa, je me dirige vers le Cinéma et j’entame le programme Film production à la Faculté des beaux-arts de l’Université de Concordia jusqu’en 1984. Et à partir de ce moment, je savais que j’étais condamné à faire ce que j’aime. En 1984, j’avais déjà contribué à mettre sur pied Vues d’Afrique, les journées du cinéma africain et créole. L’année suivante, je fonde ma propre entreprise, FRAP-TEK cinéma et communications. Je réalise mon premier film, SAK PASSÉ en 1986, avec la collaboration de Phillipe Fils-Aimé du Black Community Communication Media. Ce documentaire dresse un portrait de la communauté haïtienne de Montréal et retrace le cheminement d’un mouvement politique qui y prit naissance après la chute des Duvalier en Haïti. Ma filmographie se constitue d’une bonne dizaine de productions variées allant de créations publicitaires, aux vidéo clips et aux œuvres dramatiques.


Le sens des affaires

Frap-Tek cinéma et communications finit par s’imposer à Montréal entant que spécialiste de la production intégrée, production à caractère ethnique. En effet, la compagnie a mis en œuvre des projets pilotes novateurs, comme JAMAIS D’LA VIE, qui reflètent la diversité culturelle et ethnique qui caractérise toutes les grandes métropoles Nord américaines telle Montréal.

Histoire de vie

Je peux vous entretenir longtemps, avec l’aisance d’un entrepreneur aguerri et le sourire d’un gamin, sur la carrière que je poursuis. Le parcours est déjà tracé et les bases sont jetées depuis belle lurette. J’ai vécu mon enfance et ma préadolescence dans mon pays d’origine, Haïti. Enfant docile et curieux, le dessin et le bricolage ont toujours attiré mon attention. Mon père finit un jour par remarquer mon intérêt pour les arts et me prodige ses premiers conseils. À partir de 1970, la famille s’installe à Montréal. Choc culturel et dépaysement, je me mis à observer mon père réprimer sa nostalgie dans la peinture, la poésie et la musique. La chose m’intéresse sans que je démontre ma sollicitude. Mais toujours est-il, l’homme avait un plan. Il voulait former un groupe avec ses garçons. Accordéon, guitare, percussions et les rythmes tropicaux prennent vie. On the road, il y a peu d’haïtiens à Montréal ces années là. Réunions d’amis, soirées familiales, nous sommes en vedette.

Au fil des ans, mon père (l’homme) finit par abandonner son plan.  Le répertoire du groupe reflétait trop celui de son dernier ensemble en Haïti et ne correspondait nullement à nos ambitions musicales et artistiques.  Entre-temps, le dessin et même la peinture, à un moment donné, continuent à ouvrir mon esprit sur les arts.  Plus tard, la photographie capte toute mon attention.  Les diapositives sont en vogue.  Je me plonge dans la création photographique et développe des techniques qui me permettent de dessiner à partir de mes œuvres photographiques.  

Je développe ainsi des portraits et toutes sortes d’illustrations utilisant le fusain pour définir les ombres et créer d’intéressants contrastes. À la recherche d’un moyen de subsistance, je découvre le graphisme et je commence à travailler à la pige. Les années passent, j’obtiens mon diplôme en Communication. Travaillant pour la Ville de Montréal comme étudiant, je tente sans succès de me trouver un poste dans la fonction publique. Une connaissance me persuade alors de jouer dans le film du réalisateur Mario Lagüe, un étudiant de l’Université de Concordia. L’expérience me ravit et le rêve se mit à prendre forme. Je n’ai pas tardé à m’inscrire au Programme en cinéma à l’Université de Concordia. Deux ans après, je me lance dans la production vidéo indépendante avec le Vidéographe. Avec plusieurs productions vidéo à mon actif, je persiste à croire que la production cinématographique est l’aboutissement de ma carrière. Depuis plus d’une dizaine d’années, je m’efforce bon an mal an de présenter mes œuvres au Festival Vues d’Afrique. Et ce rayonnement porte fruit. Malgré toutes les difficultés que j’éprouve à financer mes projets, bon nombre de réalisateurs et producteurs africains et créoles me sollicitent pour des fins de coproduction.

En 1998, j’ai réalisé un projet majeur JAMAIS D’LA VIE. Le pilote d’une première série télévisuelle constitue un pièce maîtrise dans ma filmographie. Et cette expérience m’a en outre permis de faire de nombreuses et importantes observations sur la gestion et l’orientation de ma carrière.

Referans[modifye | modifye kòd]

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